Est-ce agréable de marcher à pieds nus? Le parcours à pieds nus comprend différents matériaux tels que des galets, des copeaux de bois, des troncs d’arbre, de la laine, une surface en métal ou encore du sable. Sous la plante des pieds se trouve un réseau de points sensibles reliés aux organes internes par des nerfs et des vaisseaux sanguins. Lorsque nous parcourons pieds nus un pré, tout le corps est activé par le massage de la plante du pied.

On peut observer la forme spiralée à de nombreux endroits dans le monde qui nous entoure, comme l’ADN, des coquillages sur la plage ou encore la voie lactée. L'observation de la double spirale en rotation est troublante. Alors que chaque point se trouve toujours à la même hauteur, on a l'impression que la spirale interne descend et que la spirale externe monte.

Nous connaissons sept sortes différentes de molécules odoriférantes, dont la combinaison détermine toutes les odeurs. On trouve l'odeur camphrée, musquée, fleurie, mentholée, éthérée, piquante ou putride. L’arbre aux odeurs contient des odeurs de base ainsi que quelques mélanges. Les odeurs peuvent éveiller nos souvenirs les plus anciens.

Il nous faut de la concentration et un toucher attentif pour obtenir du gong un son non seulement puissant mais beau. Suivant la force et le rythme des coups, nous obtenons des timbres et des résonnances harmonieux ou pas. Les ondes sonores libérées par le gong ne sont pas perçues seulement par l’oreille, mais par le corps tout entier. Le gong est un instrument permet d'apprendre écouter de manière attentive et consciente. Nous tendons l’oreille jusqu’au moment où la plus petite vibration échappe à notre perception.

Des tubes de longueur et de diamètres différents capturent les ondes sonores présentes dans l’espace qui nous entoure. En fonction de son volume intérieur, chaque tube capture des fréquences différentes.
Si nous approchons notre oreille de l’ouverture, nous pouvons ainsi percevoir des sons plus ou moins aigus ou graves. Les tubes sont installés de telle sorte qu’il est possible de les orienter en direction de telle ou telle partie de l’espace. Ceci nous permet de prendre conscience de la pluralité de l’espace sonore.

L’absence de rythme n'entraîne-t-il pas de la fatigue et de l’ennui? Cette station permet de voir des boules se transmettre une impulsion et rend visibles le rythme et l’intensité. Il est fascinant d'observer la précision avec laquelle se manifeste ce phénomène. Il est possible, en variant le nombre de boules mises en jeu, d’inventer des variantes et de jouer avec les nombres dans une infinité de rythmes. Les règles de l’élasticité et de la teneur en énergie deviennent palpables.

Le bol chantant se met à résonner en frappant puis frottant doucement son bord extérieur. Les vibrations peuvent être très intenses et bienfaisantes. Nous pouvons les ressentir dans l'une des parties de notre corps (ventre, buste, dos, etc.) en faisant vibrer le bol sur celles-ci. Ce massage intérieur peut apaiser, harmoniser voire même parfois guérir.

L'expression du visage change selon l'éclairage. De saisissantes différences peuvent apparaître, passant de la tristesse à la joie, de l’orgueil à la dépression. Amis, enfants ou collègues ne manqueront pas de s’étonner de « combien de visages on a » ! Extrait de: Walter Siegfried Hahn et Charlotte Fischer : Die Sinne erleben. Drachen Verlag 2010

Si nous pinçons une des cordes du monocorde, nous lui faisons rendre son ton le plus bas, qui s'appelle le son fondamental ou la tonique. Si nous partageons la corde en suivant des proportions simples, nous pouvons rendre audibles et visibles à la fois chacun des sons de la gamme diatonique. Si par contre nous faisons vibrer la corde dans les longueurs de 1, 1/2,1/3, 1/4, 1/5, 1/6, 1/7, 1/8, nous obtenons la gamme des harmoniques. Ces sons accompagnent tout son naturel comme la voix ou un instrument.

Les disques en bois permettent d'exercer son équilibre. Ce jeu profite à notre système auditif et régénère notre corps en entier. On apprend l’accord avec soi et on y cultive l’équilibre entre soi, les autres et le monde.

Si durant la rotation nous étendons ou replions les bras, nous subissons l’action des forces centrifuge et centripète. Nous percevons directement l’effet de la rotation, qui augmente avec le poids. L’importance de la posture verticale devient palpable: celui qui ne se tient pas droit tournera plua lentement autour de son axe.
Pour éviter les vertiges, nous fixons un point dans l’espace que nous retrouvons à chaque rotation.

En tenant un prisme devant nos yeux, nous pouvons regarder à travers vers le haut ou vers le bas. Quelle est la différence? On perçoit des bandes colorées à la bordure des objets, du rouge-bleu au jaune et du violet-bleu à bleu-vert.
Que se passe-t-il lorsque nous tenons le prisme verticalement ?

En tournant lentement le tableau, des grains se mettent à glisser formant progressivement des couches. Une fois au repos, nous pouvons suivre le processus de l’érosion et de la construction. Les minuscules ouvertures montrent un écoulement en entonnoir, avec parfois une pulsation semblable à celle du sang dans les artères. Ce faisant, qui se ressemble s’assemble, les gros grains avec les gros et les fins avec les fins. Si nous tournons légèrement le tableau, l’image va se transformer de nouveau ; si par contre nous le tournons rapidement, c’est le chaos. Si nous laissons le sable s’écouler en laissant le tableau immobile, nous voyons réapparaître des structures. Le temps se révèle à nous comme quelque chose qui s’écoule.

Les balançoires sont des pendules. Le mouvement pendulaire engendre un mouvement ascendant et descendant. Le balancement fascine. Le corps permet de ressentir cette loi. La balançoire pour chaises roulantes met cette expérience à la portée des personnes à mobilité réduite.

Lorsque le disque tourne, nous percevons différement le disque. Nous Pouvons voir des formes ou les couleurs se mélanger. On peut apercevoir du vert et du orange. Nous ressentons l’action des couleurs comme à la fois physique et immatérielle.

Lorsque nous observons le disque en spirale, nous nous sentons attirés vers l’extérieur ou à l’intérieur suivant la direction dans laquelle elle tourne.
La rotation est perçue comme une inspiration qui dilate ou une expiration qui contracte.

Lorsque nous faisons basculer le tableau avec précaution, le liquide à l'intérieur est soumis à un mouvement rythmique. Il se trouve pressé aux extrémités et forme des vagues. Face aux obstacles, des tourbillons et des spirales se forment. Lors de passages étroits, le courant s’accélère.

A travers le prisme, nous voyons les couleurs jaune, rouge, vert, bleu, violet et pourpre à la lumière du jour. Selon les endroits où l'on regarde, est-ce que les couleurs se trouvent toujours dans le même ordre? Il semble que oui. On remarque aussi que les objets sombres sont totalement colorés et les lignes droites sont courbes. À la limite entre surfaces éclairées et non éclairées se créent des bordures colorées. La lumière se révèle être la source des couleurs.

En tournant la manivelle, nous mettons lentement en mouvement l’eau contenue dans le cylindre. Plus vite nous tournons, plus vite monte l’eau le long des parois et forme un tourbillon. L’entonnoir peut arriver jusqu’à la base du cylindre. La masse d’eau constituant le corps de l’entonnoir tourne en spirale dans deux directions: de haut en bas et de bas en haut. En haut la rotation débute lentement pour s’accélérer vers le bas, tandis que la vitesse de rotation suit la tendance inverse: elle s’accélère en montant. Le mouvement du tourbillon se forme selon le principe de la spirale, ou plutôt de la double spirale. Dans ce mouvement spiralé se révèle une loi d’ordonnancement qui règne dans la nature, de l’escargot jusqu’à la voie lactée.

„Connais-toi toi-même et tu contempleras Dieu et l’Univers“ disait l’oracle de Delphes. Deux miroirs déformants, un convexe et un concave, donnent à voir cette recommandation de l’oracle sous un angle particulier!

Nous avons cinq sens pour percevoir le monde externe. Si l’un de ceux-là vient à manquer, temporairement ou définitivement, nous considérons cela comme un handicap. Pourtant lorsque nous voulons ressentir quelque chose intensément, nous fermons spontanément les yeux. Le Sensorium souhaite faire vivre à ses visiteurs une expérience qui relate cette intensité-là. L’obscurité, ou la privation de la sensation visuelle, exacerbe la présence à soi et au monde par les autres sens. Un autre nom possible pour cette station aurait pu être : « moins égal plus ». La station se décompose en deux parties distinctes : un labyrinthe et quatre stations sensorielles représentant les quatre saisons de l’année.

Réflexions sur le thème de l’obscurité

Visite guidée "Dans l'obscurité, c'est plus coloré qu'on le pense..."

Des ombres colorées? Dans l’espace dédié aux couleurs on peut expérimenter comment les couleurs naissent de la lumière blanche et comment elles se perdent en elle. Fascinant!

Si on frotte doucement les vasques avec les mains mouillées, on peut entendre des sons retentir et voir des vagues se former à la surface de l’eau. En été, une vasque de 70 cm de diamètre est à découvrir à l'entrée du Sensorium.

En frottant un bord de table avec un archet, nous observons le sable vibrer et des formes symétriques se créer sur la surface des tables. A quoi ressemblent ces figures? Ne semblent-elles pas organiques?

Tourne lentement le kaléidoscope. Laisse-toi surprendre par le changement des couleurs et des formes.

Le principe de base du kaléidoscope est la mise en face d'éléments identiques : la symétrie. Une forme singulière qui se reproduit naît de ce processus. On retrouve ce principe à l'origine de toute vie: la division cellulaire est une symétrisation.

La fontaine „Flow-Forms“ permet d'observer l‘écoulement de l'eau. Regarde sa fluidité et sa réaction aux obstacles sur son chemin. Cette station donne aussi la possibilité d'écouter l’eau ruisseler…

Si l'intensité du vent est suffisante, les cordes de la harpe d'Eole (maître des vents dans la Grèce antique) vibrent et produisent des sons inattendus.

Installe-toi sur le siège et prête une oreille intentive.

"Et, longtemps oubliée, une invincible ardeur

Au monde des esprits, si calme et pur, m'entraine;

Ma voix module un chant indécis et berceur

Aux sons mal assurés de harpe éolienne."

Goethe, dédicace du Faust.

Et si le vent est calme, concentre-toi sur l'univers sonore environnant - le "son unique" de l'Emmental!